La rumeur est au coeur de chaque entreprise sociale, elle bat la mesure d’autant de croyances anciennes, hypothèses infondées, peurs collectives. Elle est le revers de l’information vérifiée et son caractère transgressif permet à ceux qui y participent une forme de liberté anonyme et sauvage.

La rumeur est rebelle et sa forme mouvante ne se laisse saisir qu’à travers autant de fragments épars. A l’image de ce phénomène diffus et protéiforme, je vous invite à découvrir les différentes pistes explorées depuis mon arrivée en résidence à Hectolitre.

Il y sera question de répétitions et d’écarts, de transparence, de superpositions, mais aussi de distorsions, de changements, menés à travers une large exploration plastique. L’évolution du projet étant intégralement partagée au « Trait d’union », y seront visibles à la fois le travail de recherche composé des diverses inspirations picturales et textuelles présenté sous forme d’arborescence, ainsi que des pièces plus abouties. Le projet a pris racine à partir d'une collecte d’histoires au sujet du quartier des Marolles et s’est étendu plus largement à notre actuel rapport - parfois - maladif à l’information. Il traite avant tout de communication.

Et c’est surtout dans cet intérêt qu’est organisée l’exposition du 30 mai : permettre une profusion des échanges dans un espace de discussion et de partage.


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Image: LEÏLA GUINNEFOLLAU